Bots climatosceptiques : une étude révèle qu’ils représentent 25% des tweets

Planète Terre la nuit avec les villes illuminées
Quand les faux utilisateurs envahissent les réseaux sociaux pour diffuser de fausses informations… les bots climatosceptiques essaient de peser dans le débat.

Une étude de l’Université de Brown

C’est le journal américain The Guardian qui a mis en lumière cette étude réalisée par l’Université Brown (Brown University), aux USA.

Les chercheurs de l’université de Borwn ont analysé plus de 6,5 millions de tweets, étalés sur les quelques jours précédents l’annonce de Donald Trump de faire sortir les Etats-Unis de l’accord de Paris le 1juin 2017, et les tweets publiés le mois suivant.

Ces bots applaudissaient et soutenaient les décisions de Donald Trump allant contre les avancées écologiques et en faveur du retrait des USA de l’accord de Paris.

Ainsi pendant le mois de juin 2017, en moyenne 25% des tweets suivant cette crise étaient générés par des bots, avec des pics à 38% à propos de la « fake science », et 25% à propos du géant pétrolier Exxon.
Cela a tout de même représenté jusqu’à 25 000 tweets de bots par jour.

Ce qui a conduit Thomas Marlow, étudiant en thèse dans cette université, à conduire cette étude avec ses collègues est leur incompréhension devant tant de déni sur des faits pourtant actés et vérifiés scientifiquement.
Les chercheurs ont utilisé un outil développé par l’université de l’Indiana, appelé Botometer : cet outil calcule la probabilité que l’utilisateur à l’origine d’un tweet soit un bot.

Dans le même temps, parmi les comptes soutenant les actions pour le climat et la protection de l’environnement, seuls 5% des tweets seraient liés à des programmes automatisés.

A ce jour l’étude n’est pas encore ouvertement publiée et aucun groupe derrière ces tweets n’a pu être identifié.

 

Problème massif des faux comptes

Ces problèmes de création massive de faux comptes pilotés par des bots sont régulièrement mis en lumière.
Les bots, ce sont des programmes informatiques qui vont automatiquement effectuer des tâches sur internet. Certains sont extrêmement basiques, d’autres très complexes, capables de créer des centaines ou des milliers de comptes, de remplir des formulaires, de simuler une discussion sur les réseaux sociaux ou les forums…

Facebook et Twitter communiquent régulièrement sur leur lutte face à ces faux profils et sur le nombre qu’ils ferment.
Les scandales récents ont permis d’apercevoir la fragilité des réseaux sociaux face à des hordes de robots qui diffusent des fake news.

 

Un impact sur la population

L’impact sur la population et changements d’opinion est très difficile à évaluer.

Pourtant elle ne serait pas nulle.
Certains comptes suspectés d’être des bots étaient ainsi suivis par des dizaines de milliers de followers.
@petfrt en avait par exemple près de 52 000

Cela pose de véritables questions sur l’éducation des personnes quant à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux, la capacité de contrôle des géants du web, la chasse aux fake news…

Un scientifique Australien, John Cook, disait que les bots sont dangereux et potentiellement influençant.

 

Photo : Pixabay

 

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